L’exposition « Build of a Nearby Valley While Looking Afar » au Consortium, à Dijon, dévoile de nouvelles sculptures de Valerie Snobeck qui poursuit à travers elles son travail autour du thème de l’environnement.
Des sculptures réalisées par Valerie Snobeck dans l’atelier d’Alexander Calder
L’exposition présente des Å“uvres que Valerie Snobeck a spécialement réalisées pour l’occasion, au cours d’une résidence qu’elle a effectuée de mai à juillet 2018 à l’Atelier Calder, une résidence d’artistes installée dans la demeure et l’atelier
d’Alexander Calder à Saché, en Touraine. Ces nouvelles sculptures témoignent de l’intérêt de l’artiste américaine pour le sujet de l’écologie et sont notamment inspirées par le travail de l’Agence américaine de protection de l’environnement (E.P.A.), une agence indépendante chargée d’analyser et protéger la nature et la santé des habitants des Etats-Unis.
« Build of a Nearby Valley While Looking Afar » : Valerie Snobeck et l’écologie
Pour ses dernières réalisations, Valerie Snobeck s’est appuyée sur la situation de l’E.P.A., dont les activités sont rendues difficiles par les lobbies industriels, en particulier sous le gouvernement américain actuel, pour souligner la complexification des barrières qui se créent entre l’État et la population qu’il est censé servir. La formalisation plastique de ces barrières est également nourrie par une réflexion sur l’effacement des limites entre l’architecture et le corps humain, et sur l’accroissement et la diminution simultanés des distances et du temps.
Valerie Snobeck explore le rapport entre le corps humain et l’architecture
Prenant comme modèle l’architecture du bâtiment qui abrite de l’ l’E.P.A., les sculptures de Valerie Snobeck sont composées de reproductions d’éléments de sa façade néoclassique à une échelle réduite à celle du corps humain. Ainsi, le rapport qui existe habituellement entre ces détails architecturaux d’ordinaire monumentaux et que l’on perçoit de loin se trouvent-ils ici modifié. Un bouleversement de la relation corps-architecture qui est renforcée par les transformations que Valerie Snobeck a fait subir à ces modules en les réinterprétant au gré des découvertes offertes par sa résidence en France.