Valérie Jouve
Valérie Jouve
L’œuvre photographique de Valérie Jouve s’est développée autour de deux entités : l’humain et le paysage, et plus généralement la ville et sa périphérie.
Chaque image se construit autour de la notion de rencontre entre des corps, qu’ils soient personnes, architectures ou éléments paysages. Ainsi, lorsque Valérie Jouve photographie des personnages, si l’image est le prétexte à la rencontre d’une personne, c’est finalement la rencontre qui devient prétexte à l’image.
Alors que la photographie n’est qu’une surface, elle devient le moyen de relayer une certaine forme d’empathie. La puissance des corps et la présence très forte de certaines personnes habitent l’image et l’espace.
Car Valérie Jouve aborde le medium photographique non pas comme un moyen de montrer, mais davantage de faire sentir et de motiver le rapport intuitif du spectateur. Si chaque photographie garde une autonomie propre, c’est dans la mise en séquences que l’œuvre se déploie.
Valérie Jouve envisage l’accrochage de manière à produire du mouvement qui naît de la cohabitation des images entre elles. Les photographies de Valérie Jouve débordent d’elles-mêmes, au-delà de la figure qu’elles représentent elles interrogent sur les affinités du corps par rapport au lieu et sur la manière dont les corps construisent ces lieux.
Pour sa seconde exposition personnelle à la galerie Xippas, Valérie Jouve présentera plusieurs ensembles de photographies nouvelles qui mettent en scène un rapport entre la figure et le mur.
Certaines de ces images sont issues de commandes récentes, entre autres réalisées pour la Scène Nationale/Théâtre2Gennevilliers, ainsi que pour l’exposition Richard Serra/Monumenta 08 au Grand Palais. Ces images interrogent le rapport de la surface et de la masse.
Les personnes sont également spectateurs. Les corps dont on ne voit parfois que le dos, semblent projeter le regard à l’intérieur de la photographie, par-delà sa présence affirmée à l’image. Ils nous invitent ainsi à regarder ce qu’ils regardent. Ils portent notre regard vers une profondeur du paysage qu’ils occultent mais dont ils sont imprégnés.
Ces photographies répondent à des ensembles d’images de plus grand format, présentant des murs de Paris. Ces installations photographiques assemblent des surfaces presque abstraites qui révèlent les identités de la ville et composent avec les traces de ses mutations perpétuelles.
Cette exposition précède la publication monographique autour de l’œuvre de Valérie Jouve, aux éditions Steidl, prévue pour le printemps 2009.
Article sur l’exposition
Nous vous incitons à lire l’article rédigé par Paul Brannac sur cette exposition en cliquant sur le lien ci-dessous.
critique
Valerie Jouve