L’exposition « Zéro Virgule Nul » au Consortium Museum, à Dijon, présente des œuvres, essentiellement sculpturales mais faisant également appel à la peinture et à des techniques mixtes, de Valentin Carron, considéré comme l’un des principaux artistes de la jeune génération suisse. Inspiré par des prédécesseurs comme David Weiss, Peter Fischli ou encore Mike Kelley, l’art de Valentin Carron se partage entre l’étude sociologique et la critique des objets et des institutions culturels.
« Zéro Virgule Nul » : les sculptures de Valentin Carron au Consortium
La nationalité de Valentin Carron constitue plus qu’un détail dans sa pratique artistique tant celle-ci se nourrit de l’histoire et de l’identité particulières de son pays. Nombre de créations du plasticien sont en effet des reproductions d’éléments vernaculaires de la Suisse rurale. Ainsi Valentin Carron s’approprie-t-il des objets emblématiques comme des instruments de musique, des crucifix, des enseignes de commerces, des détails architecturaux ou encore des ours sculptés pour mieux en interroger l’authenticité.
Valentin Carron, entre emprunts folkloriques et références modernistes
Remplaçant le bois et le fer forgé par des matières synthétiques comme le polystyrène, la fibre de verre et la résine, les sculptures de Valentin Carron incarnent la mise à distance du vernaculaire par l’art. Une mise à distance que renforce leur logique de métissage, de mélange des matériaux et des techniques. En entremêlant emprunts folkloriques et références modernistes, Valentin Carron remet en question le patrimoine folklorique national autour duquel s’est construite l’image singulière de la Suisse.