Tom Peeping
Vader
Tempéraments marqués. Entre effet de réalité et embrasement imaginaire, toute l’intensité d’un tableau humain.
Peeping Tom est issu de la prospère tradition de la danse contemporaine flamande. On n’oublie pas facilement son univers très unifié, singulier, profond et percutant. On y croise des figures fidèles, de très forts tempéraments, en action dans le huis clos d’espaces très marqués. Dans Vader (Père), premier volet d’une nouvelle trilogie (Père-Mère-Enfants): le sous-sol d’une maison de retraite.
La danse de Peeping Tom pousse certains motifs jusqu’au bord de l’acrobatie. Mais entre des êtres écorchés, nostalgiques, amoureux, les situations sont théâtrales, jouées avec profondeur, et relevées de vivacités de compositions qui rappellent le septième art. Cette élaboration sophistiquée ménage des transitions très troublantes entre l’effet de réalité des situations données et leur embrasement pourtant imaginaire. Dans sa nouvelle pièce, Peeping Tom creuse la figure générique du vieux père, sa mythologie, son aura et son ridicule, sa poignante puissance gagnée par le délitement. Un tableau humain de toute intensité.