L’exposition « Vacuité » à la Galerie Le Carré d’Art, à Chartres de Bretagne présente une série de photographies de Valentin Fougeray qui offre une plongée dans le vide : une expérience visuelle entre questionnement et apaisement.
Valentin Fougeray offre une confrontation photographique avec le vide
Les nouvelles photographies de Valentin Fougeray s’inscrivent dans une pratique guidée par une réflexion sur la perception. A travers une démarche transversale, qui mêle photographie, vidéo, écriture et musique, Valentin Fougeray se plaît à brouiller les pistes, renvoyant toute l’ambiguïté du temps, de l’espace et du réel.
Sur l’un des clichés, la façade d’un immeuble de type barre HLM, plongée dans la nuit, s’impose comme une succession de fenêtres sans présence humaine. Ici le vide suggère une certaine étrangeté, voire une inquiétude, comme dans ce cliché où seul est éclairé un escalier, débouchant à l’angle d’un bâtiment qui nous en masque la plus grande partie.
La vacuité, entre plongée dans l’inconnu et esthétique apaisante
Plongées dans l’obscurité ou au contraire, surexposées à une lumière éclatante, les photographies renvoient un univers visuel dépourvu de repères spatiotemporels et empêchant ainsi tout rattachement à la réalité. C’est particulièrement le cas dans une vue hivernale de panneaux routiers qui se superposent dans un paysage immaculé, le long de ce que l’on devine être une route. Ailleurs, c’est une barrière en zig zag, perdue dans la neige, qui semble s’étirer dans le vide et l’inconnu.
Pourtant bien réelles, les prises de vue de Valentin Fougeray suscitent une sensation d’irréalité. Autour de la notion de vacuité est proposée une exploration visuelle où le vide ne s’apparente pas au néant. La confrontation avec le vide, plus qu’une simple absence d’objets, suggère un infini potentiel de présences.