L’exposition « Just Another Dance » au Centre culturel suisse, à Paris, met en lumière le travail de l’artiste suisse Urs Lüthi à travers de nouvelles œuvres qui revisitent différentes périodes de sa carrière.
Avec « Just Another Dance », Urs Lüthi revisite sa carrière
Pour sa plus importante exposition en France à ce jour, Urs Lüthi revisite les étapes de sa vie artistique en poursuivant ou en proposant de nouvelles versions d’anciennes séries. Une façon de prolonger le travail fondé sur l’autoportrait qu’il développe depuis la fin des années 1960.
Convaincu que « l’on ne peut faire l’expérience du monde et le comprendre que de manière subjective », Urs Lüthi a choisi de d’être le propre objet de son art « comme miroir de l’univers ». La démarche d’Urs Lüthi, apparemment centrée sur lui-même est ainsi un moyen d’explorer les multiples aspects de la condition humaine.
Urs Lüthi, l’autoportrait comme miroir de la condition humaine
Les sculptures Spazio Umano (The Enemy) développent la série Spazio Umano par des moulages du corps de l’artiste à taille réelle, mais avec plusieurs jambes et plusieurs bras, un procédé mêlant hyperréalisme et surnaturel qui a lui-même deux antécédents : les sculptures Le joggeur couché, réalisée en 2001, et Le vengeur, réalisée en 2003. D’autres œuvres poursuivent les séries The Remains of Clarity (Flowers) et The Remains of Clarity (Thousand or More Images). La première, où des fleurs séchées sont disposées à la manière d’un herbier, reprend le thème des fleurs, récurrent dans l’œuvre d’Urs Lüthi en tant que symbole de l’éphémère.
Avec The Numbergirl, seen trough the pink glasses of desire, Urs Lüthi imagine une nouvelle version de la série de vingt montages photographiques intitulée The Numbergirl, qu’il a réalisée en 1973. Cette reprise qui s’inscrit dans la série Trademarks initiée en 2018 témoigne de la façon dont le remaniement et l’actualisation d’anciens travaux est une composante importante de l’art conceptuel d’Urs Lüthi.