Olivier Belot, Mélanie Meffrer Rondeau et Alexa Brossard: trois membres de la famille Yvon Lambert réunissent leurs destins pour une nouvelle aventure qui questionne les codes de la galerie parisienne. Accompagnés par Douglas Gordon, David Claerbout, Jonathan Monk, Robert Barry, Diogo Pimentao ou Joan Jonas, rejoints par des nouveaux artistes dont les noms seront dévoilés en début d’année, les trois partenaires s’associent pour ouvrir Until then le 1er mars 2015. Un lieu d’art contemporain à la ligne «conceptuelle humaniste» dans le temple parisien des Arts Décoratifs: les Puces de St Ouen.
Until then. Un nom en forme de process permanent pour un projet qui refusait d’emblée l’appellation éponyme traditionnelle des galeristes. Until then s’est imposé comme une évidence au fur et à mesure des échanges avec Jonathan Monk, l’artiste anglais ponctuant chacune des ses correspondances par cette formule devenue rituelle, promesse d’un éternel recommencement comme l’ouvrage à remettre sur l’établi chaque jour.
Un choix géographique en rupture. «Quand Yvon a ouvert dans le Marais, il était le premier. C’est comme cela que l’on crée une situation. C’est essayer un pas de côté. Nous adorons le Marais, mais à la fin, il n’y a pas d’espace exceptionnel qui donne la possibilité de faire des choses. Si nous y étions restés, nous aurions été tenté de faire comme Yvon. Là , il faut inventer» résument les trois associés. Un espace rare de 500 m2 sous verrière, ouvert au public du vendredi au dimanche au rythme des Puces, qui permettra un autre temps de travail pour les galeristes durant la semaine.
Une nouvelle vision du marché de l’art. 500 m2 modulables, dont 40 m2 dédiés exclusivement à la performance, une ouverture au public uniquement le week-end, 4 ou 5 expositions par an maximum, la future galerie à des airs de centre culturel pour mieux appréhender un marché de l’art qui a changé ces 20 dernières années. Moins d’exposition c’est la garantie de pouvoir travailler en profondeur avec les artistes, les collectionneurs, les commissaires et les conservateurs dans le partage des œuvres, c’est se donner le temps d’authentiques rapports humains.