Renaud Auguste-Dormeuil, Dionis Escorsa, Michel Guillet, Amala Hély et Guillaume Robert, Nicolas Milhé
Anachronismes et autres manipulations spatio-temporelles: Universalisme
On peut déceler dans les oeuvres contemporaines des éléments d’époques et de cultures variées que les artistes manipulent librement, confrontent au sein d’une même oeuvre ou ramènent tels quels dans l’espace d’exposition. Ces oeuvres peuvent être qualifiées d’anachroniques, ou contiennent des anachronismes : elles nient la chronologie comme les distances géographiques, et créent des modes de lecture non linéaires.
Décrié dans notre société, en premier lieu par les historiens qui l’assimilent à la fiction – dans son acception négative – et à une certaine fantaisie, ce phénomène a déjà opéré en art de manière plus ou moins discrète et masquée, par le biais de la référence, la citation, la copie, l’appropriation. L’anachronisme est aujourd’hui assumé et traité de manière singulière par les artistes qui en élargissent les définitions. Une fois approfondie, cette pratique de l’anachronisme s’avère être un véritable parti pris d’exposition, révèle deux orientations contemporaines opposées et complémentaires, celle du particularisme et celle de l’universalisme.
«Anachronismes et autres manipulations spatio-temporelles» est une exposition collective en deux volets. La première exposition, « Particularismes », regroupait des oeuvres de Virginie Barré, Joost Conijn, Dora Garcia, Briac Leprêtre, Damien Mazières, Nicolas Milhé, Yann Sérandour, Joana Vasconcelos, autant d’artistes qui adoptent ou composent avec des particularismes culturels, sociaux, historiques, stylistiques, ethniques…
La seconde exposition, « Universalisme », regroupe des oeuvres aux formes et aux propos qui vont de l’abstraction à l’atemporalité, qui dépassent les temps et les espaces, tout en créant une relation à l’histoire, la politique, la science, voire la science-fiction…