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Une Utile Illusion

09 Jan - 06 Mar 2010
Vernissage le 09 Jan 2010

Frédéric Sanchez réalise des espaces sonores. A partir de textes de Maurice Maeterlinck, l’artiste révèle tout un univers où le temps ne cesse de changer de paysage. La voix, celle de l’artiste, récite des didascalies, scènes, fragments, fréquences qui précisent les déplacements des personnages, les entrées, les sorties, et les gestes.

Communiqué de presse
Frédéric Sanchez
Une Utile Illusion

Frédéric Sanchez réalise des installations dont le son est l’unique matériau. Chacune de ses oeuvres est le prolongement de la précédente. Ainsi, Une Utile Illusion fait suite à Castles in the air présentée à la galerie en 2007, qui elle-même succédait à La Salamandre présentée dans le donjon du Louvre en 2004 lors de l’exposition «Contrepoint» organisée par Marie-Laure Bernadac.

Chaque pièce consiste uniquement en un ensemble d’enregistrements opérés par l’artiste, créant un où le visiteur est à la fois spectateur et acteur. Ainsi
l’histoire se poursuit-elle, dans un travail in situ où tout repère visuel est oblitéré. Comme toujours chez Frédéric Sanchez, il faut entrer dans l’installation soit par un labyrinthe (comme au Louvre), soit par une porte, créant ainsi un endroit clos.

Une fois à l’intérieur, le lieu physique laisse place à un lieu mental, les sons créent l’espace : une horloge, des voix, des sons de lieux différents (lieux vides ou habités, lieux ouverts ou fermés …) et permettent de s’approprier l’oeuvre. «Une Utile Illusion» est un ensemble de sculptures sonores comme autant d’artifices dans le monde du théâtre. Cet art de l’imagination où un arbre est une forêt et une colonne, un château.

A partir de textes de Maurice Maeterlinck, l’artiste révèle tout un univers où le temps ne cesse de changer de paysage, où l’obscurité révèle et éblouit autant que la lumière. La voix, celle de l’artiste, récite des didascalies, scènes, fragments, fréquences qui précisent les déplacements des personnages, les entrées, les sorties, et les gestes. L’utilisation de motifs récurrents et les répétitions de mots ordinaires entrent en résonance, s’interposent dans une assise du temps, un rythme interne. C’est dans cet espace atemporel et subjectif que l’improvisation silencieuse du visiteur est conviée.

Sources : La Princesse Maleine, L’intruse, Les Aveugles, Les Sept princesses, Pelléas et Mélisande (la pièce et l’opéra de Claude Debussy), Intérieur et Monna Vanna de Maurice Maeterlinck, ainsi que le livret de Paul Dukas de l’opéra Ariane et Barbe Bleue par Maeterlink, et la traduction de la pièce de William Shakespeare, Macbeth.

critique

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