Communiqué de presse
Isadora Duncan
Une sculpture vivante
L’exposition s’articule en cinq volets restituant le contexte intellectuel et artistique d’une époque, et célébrant la danseuse. Le préambule retrace par le biais de photographies, d’ouvrages et de documents, la vie tumultueuse et la carrière d’Isadora, ses tournées mondiales et ses écoles de danse. Des portraits, peints — par Eugène Delacroix — ou des clichés d’époque d’Edward Steichen ou Arnold Genthe, représentent cette femme audacieuse et moderne qui plaça son art et sa transmission au coeur d’un projet de société plus libre et plus démocratique. Défiant les conventions, Isadora dansait pieds nus, vêtue d’une tunique dévoilant sa nudité, sur des musiques d’esthétique romantique.
Un premier volet introduit aux salons privés, celui de Madame de Saint-Marceaux, de la Princesse de Polignac, où la danseuse se produisit à ses débuts, ainsi qu’à ses mécènes parisiens. Des portraits de Jacques-Emile Blanche, de Giovanni Boldini, ou encore des pièces de costume, comme la somptueuse robe de Worth portée par la Comtesse Greffulhe, racontent une élite déterminante pour la création artistique d’alors.
Dans un deuxième volet, des sculptures, peintures et dessins d’Antoine Bourdelle, Auguste Rodin, José Clarà , Rik Wouters, Jules Grandjouan, André Dunoyer de Segonzac, Abraham Walkowitz, viennent illustrer l’art révolutionnaire d’Isadora. Fascinés par l’expressivité d’une danse en empathie avec la nature et la musique, ils ont cherché à en saisir l’élan vital, par le trait ou la gravité d’un matériau. Un court extrait de film montre Isadora dansant en plein air.
Le troisième volet explore sa fascination pour la Grèce antique, partagée avec son frère Raymond. Les figures des bas-reliefs et des vases ont largement inspiré cette autodidacte née sur la côte de Californie. Des oeuvres d’Alphonse Osbert, Antoine Bourdelle, Henri Matisse, Maurice Denis rappellent que nombre d’artistes puisèrent à cette source. Un choix de pièces provenant de la collection d’antiques d’Auguste Rodin rend ici hommage à la danseuse.
Les photographies d’époque de Pierre Choumoff, Léoplod Reutlinger, Eugène Druet évoquent les danseurs contemporains d’Isadora : Cléo de Mérode, Ida Rubinstein, Ruth Saint-Denis, Anna Pavlova et les Ballets russes avec Vaslav Nijinski en figure de proue. Celles de Boris Lipnitzki, les élèves du Dyonision, son école de Bellevue. Des extraits de film montrent les disciples d’Isadora.
Le parcours s’achève sur les relations nouées par Antoine Bourdelle et Isadora Duncan. Il réunit les oeuvres nées de cet échange artistique.