Philippe Meirieu, pédagogue et vice-président de la région Rhône-Alpes, considère l’expérience artistique comme «une alternative à la distraction compulsive». «Dans la course effrénée où l’on nous enjoints en permanence d’être dans l’immédiateté, assignés à la réaction pulsionnelle et à la gestion de nos vies en temps réel, l’expérience artistique demeure un morceau, souvent minuscule, de granit salvateur. On y ressaisit la densité de l’humain en une dureté qui résiste à toutes les dilutions médiatiques et marchandes, technologiques et bavardes».
C’est pourquoi la culture doit être rendue accessible, familière et partagée. Pour que cette ambition se réalise, il faut selon lui coordonner trois éléments fondateurs: «des institutions, des médiations et une volonté, toujours renouvelée, de métaboliser ses propres pulsions».
Il faut surtout mettre l’expérience artistique à la portée de tous, que ce soit par le biais de l’école pour les élèves, ou de la formation professionnelle pour les adultes.
Cycle de rencontres intellectuelles du Festival d’Avignon
Conçu et animé par Nicolas Truong, journaliste au Monde et responsable des pages «Débats»
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