Dans un article (Libération, 27 juillet 2011), Arnaud Montebourg, candidat à la primaire présidentielle de la gauche, expose ses nouvelles propositions pour la culture et s’oppose à l’«absurde et dangereuse logique libérale qui ne fait précariser les artistes».
Ses préconisations concernent principalement trois points: la taxation des industries culturelles, la décentralisation culturelle et la redéfinition du statut de l’intermittent.
Pour financer la création et sa diffusion, Arnaud Montebourg ne sollicite pas une hausse du budget de l’Etat mais il suggère de taxer les «grosses institutions et industries amies». En ligne de mire: «les bénéfices publicitaires des télévisions privées, les profits gigantesques des fournisseurs d’accès à Internet et les produits industriels diffuseurs de culture comme ceux d’Apple».
Pour lutter contre la désertification culturelle qui «regagne du terrain», le candidat propose la création de coopératives d’artistes associant la population à la création et les élus à la diffusion.
Ensuite, parce «la culture est un service public, comme l’eau, le gaz ou l’électricité», Arnaud Montebourg exige que son coût reste modeste et préconise l’instauration d’un prix unique de la culture, «dans tous les cas une entrée inférieure à 10 euros pour les institutions culturelles publiques».
Enfin, la généralisation du projet des «Arts à l’école» et la construction d’un véritable parcours professionnel pour les artistes sont les deux derniers points sur lesquels insiste le candidat. «Des dizaines de milliers d’intermittents sont sortis du système (une sorte de licenciement de masse invisible), et il s’agit, dans notre société qui a besoin de création, de redéfinir le statut de l’artiste en préservant l’esprit de l’intermittence».
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