Après avoir décroché il y a seulement quelques semaines le RIBA Stirling Price, l’architecte anglaise Zaha Hadid remporte encore deux nouveaux Prix. Le World Architecture Festival vient de lui décerner une médaille pour le meilleur bâtiment de l’année 2010 et une autre pour le meilleur bâtiment culturel. Toutes les deux concernent sa réalisation-phare: le musée d’art contemporain de Rome appelé le MAXXI.
L’actualité est décidément avide de ce genre de distinctions, faisant de l’art contemporain un véritable champ de courses. En octobre dernier, la FIAC et les foires off ont été à l’origine d’une vague déferlante de Prix. Actuellement, pas une semaine ne s’écoule sans qu’on n’invente un nouveau concours. Certains sont tout à fait arbitraires, comme le tout nouveau Prix Sciences Po pour l’art contemporain. Réservé à la seule peinture, celui-ci entend montrer, s’il en est encore besoin, que «la scène artistique contemporaine ne se limite pas aux nouvelles formes d’expression».
On ne peut regretter que les Prix se multiplient. Ils offrent de nouvelles opportunités aux artistes, encourageant toutes les étapes de la production (de la résidence à l’exposition, en passant par le livre d’artiste). Mais ce qui devrait rester, par essence, un événement exceptionnel tend à se banaliser, au risque de s’étioler et de semer la confusion.