Son nom ne renvoie pas à l’acronyme de «Very Important Person» mais à celui de «Viewing in Private» (visites privées). La VIP Art Fair est la première manifestation d’un genre nouveau: la foire virtuelle, celle qui se déroule exclusivement en ligne, sans lieu ni cimaises.
Avec 137 galeries issues de trente pays différents, la VIP Art Fair revendique son internationalité et incarne l’espoir de rassembler des amateurs de tous les horizons du globe, sans leur demander de «quitter le confort de leur domicile». «Durant la dernière décennie, le monde de l’art s’est de plus en plus globalisé et ses événements se sont produits partout dans le monde. Les collectionneurs, qu’ils soient de Dallas ou de Kuala Lumpur, peuvent éprouver quelques difficultés à se déplacer pour toutes ces manifestations mais ils ne veulent pourtant pas les manquer. Nous avons souhaité mettre à profit l’ouverture internationale illimitée que permet Internet pour donner accès au meilleur de l’art contemporain venu de toutes les parties du monde» a déclaré James Cohan, propriétaire de la James Cohan Gallery de New York et de Shanghaï.
La manifestation compte parmi ses membres fondateurs d’importants galeristes new-yorkais, comme David Zwirner et Larry Gagosian. Bien qu’elle cristallise une majorité d’exposants américains et anglais, elle s’est adjoint les grands noms français que sont Emmanuel Perrotin, Yvon Lambert, Nathalie Obadia, Kamel Mennour et Thaddaeus Ropac.
Un site internet interactif permettra au visiteur de parcourir les différents stands et de voir les œuvres sous tous les angles. La simple visite est gratuite mais l’accès aux autres services — liste des prix, recherches approfondies sur des artistes, conversations en ligne avec les galeristes — recquiert l’achat d’un pass VIP qui coûte entre 20 et 100 euros.
Apprécier une œuvre d’art d’après sa reproduction est difficile et revient à renoncer à ce qu’elle offre de plus significatif: sa présence, son expérience. On peut douter que ce mode permette de se l’approprier de manière personnelle et qu’il encourage l’acte d’acquisition à devenir un véritable coup de cœur. Sans rire, peut-on choisir une œuvre d’art comme l’on achète sur catalogue ses produits alimentaires, pour ne pas perdre de temps dans les rayons du supermarché?
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