Communiqué de presse
Antoine Defoort/ L’Amicale de production
Un faible degré d’originalité (suffit à conférer une protection)
«Il s’agit de la première étape d’un projet qui va peut-être finir par s’appeler QSDFJKLMG (ce sera un titre aléatoire, qui devra être composé de 7 à 12 consonnes en majuscule et commencer par QSDF, ce qui peut donner par exemple QSDFLMPRTP ou QSDFLKH), mais qui pour l’instant et pour des raisons de commodité s’appelle comme mentionné plus haut.
Dressant un état des lieux de la propriété intellectuelle et de son histoire et tergiversant sur ses enjeux et ses implications sociétales, cette « causerie » déploiera des efforts de rigueur et de documentation, probablement tempérés par un niveau de discours proche de celui du goûter du dimanche entre amis. Comme à l’accoutumée, les aspects formels de l’opération risquent de subir un traitement particulier; cette proposition évoquera alors davantage la lecture de poésie sonore que le cours de droit. On peut supposer également qu’une large place sera donnée aux jeux de langage, au traitement musical et à l’élaboration d’images en plusieurs couches. Ou pas».
Antoine Defoort
Après un cours passage universitaire en mathématique, Antoine Defoort est diplômé de l’école régionale supérieure d’expression plastique de Tourcoing. Pas plus artiste que vous et moi, il essaie de maintenir une bonne ambiance et un taux de porosité élevé entre ses lubies de saison, la vie (la vraie) et l’art contemporain. Il se retrouve donc souvent aux prises avec des contradictions flagrantes qui sont soit fièrement assumées, soit honteusement dissimulées au moyen de sauts du coq à l’âne et de digressions sauvages. Son travail vise à établir des connexions. Des connexions de formes, de sens, de médiums, de matériaux. Soit des collections de connexions. Autrement dit, des «collexions». Il conçoit en général des pièces de manière autonome (vidéos,films, son, installations, textes…), pour les agencer ensuite lors de performances transdisciplinaires hétéroclites et anti-thématiques, dans lesquelles le jean-foutre cohabite avec le bien foutu et le tragique côtoie l’incongru.