Noriko Ambe, Gareth James, Thomas Kovachevich, Siobhan Liddell, Marco Maggi, Karin Sander
Un-drawn Drawings. Works of paper
A l’occasion de cette exposition organisée intentionnellement pendant le Salon du Dessin (10 -14 avril), Olivier Renaud-Clément tente d’explorer de façon non exhaustive différentes approches de la pratique du dessin; figurer sans crayon ou pinceau, en créant simplement des œuvres de papier. Tenter une approche moins traditionnelle et moins attendue d’un travail avec le papier.
Karin Sander
Karin Sander est une artiste conceptuelle allemande renommée qui explore le domaine du variable, de la perception et de l’invisible. L’œuvre ici exposée est composée de simples agrafes sur des feuilles A4 disposées pour créer des figures abstraites, fantasques et flottantes.
Thomas Kovachevich
Thomas Kovachevich, dont le travail a été redécouvert récemment à Naw York, a retrouvé une légitimité acquise tout au long de sa longue pratique de l’utilisation du papier comme medium organique en témoignant de sa fragilité et de sa simplicité. A travers différentes installations et performances, Thomas Kovachevich a démontré la plasticité du papier dans sa capacité à réagir aux éléments naturels environnants comme la température, l’humidité ou encore la lumière; en observant pendant de longues heures comment les œuvres changent naturellement d’aspect avec l’air et la lumière.
Noriko Ambe
Dans une approche finalement plus traditionnelle, l’artiste japonaise Noriko Ambe est connue pour son approche subtile de découpe de papier empilé, sculpté en créant l’illusion d’un surface imaginaire, une topographie ou un paysage marin. La qualité poétique de ces pièces nous invite à la médiation et à la rêverie.
Siobhan Liddell
Siobhan Liddell, née en Angleterre et vivant aux Etats Unis depuis plus de vingt ans, nous entraîne dans une relation unique avec le papier en s’appropriant différentes techniques; du Papier Mâché à la création de «sculptures sur tables» en trois dimensions en passant par la sculpture murale, elle nous évoque le travail de Richard Tutlle et une très forte et personnelle dimension poétique.
Marco Maggi
L’Uruguayen Marco Maggi semble avoir passé des heures à découper manuellement des formes géométriques à partir de feuilles A4 colorées, d’enveloppes ou diapositives improvisées. Il est connu pour avoir crée des installations de salles entières en opposition aux petits objets encadrés. Il a de nombreuses fois exposé en France. Ses découpes complexes entraînent le spectateur dans un long procédé d’observation de son travail, dans un monde qui est le sien.
Gareth James
Enfin, Gareth James, né au Canada, nous engage dans un dialogue conceptuel sur le sens de ses pièces qui expriment certaines positions politiques, mise en forme ici par une pièce en papier reproduisant la réplique néoclassique d’un immeuble de banque.
Il est intéressant de rassembler un tel groupe de pièces et d’artistes de manière intuitive en vue d’une simple observation ou d’identifier chaque intention, qu’elle soit simplement formelle ou plus poétique, et de voir comment chacune des pièces se répondent les unes aux autres dans cette installation inédite.