L’exposition «Earth. Art of a Changing World» actuellement présentée à la Royal Academy à Londres réunit des propositions artistiques plus ou moins militantes contre le changement climatique. Comme la série de manifestations «Rethink» qui se sont déroulées durant le sommet sur le climat à Copenhague, il s’agit de sensibiliser les spectateurs aux problèmes écologiques sur la planète.
En rapport étroit avec un problème majeur de notre temps, cette exposition (jusqu’au 31 janvier 2010) se démarque des présentations contemporaines souvent sans contenu citoyen véritable. «Earth. Art of a Changing World» convainc par la simplicité de son propos que les œuvres déclinent en de multiples facettes.
On y trouve des images fortes et perturbantes qui mettent l’accent sur différents phénomènes en rapport avec le changement climatique: un diamant synthétiquement généré par l’os carbonisé d’un ours polaire (Ackroyd & Harvey, Polar Diamond, 2009); des vestiges d’un feu de forêt en Floride dans un arrangement esthétique en suspension cubique (Cornelia Parker, Heart of Darkness, 2004); une installation de 1,14 millions de sacs en papier brun (Chris Jordan, Paper Bags, 2007), le nombre moyen utilisé chaque heure dans les supermarchés américains, etc.
Si cette exposition ne changera certainement pas le cours du monde, elle jette un regard renouvelé sur la problématique écologique et contribuera peut-être à infléchir les comportements quotidiens de certains des spectateurs. Elle confère à l’art une fonction publique importante qui commence là où la politique et la science auront échoué.
Pour plus d’informations;
http://www.royalacademy.org.uk/exhibitions/gsk-contemporary-season-2009
http://www.rethinkclimate.org/