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Un art au superlatif

14 Mar - 13 Juin 2010
Vernissage le 13 Mar 2010

Les créations des artistes réunis pour cette exposition, sont emblématiques du tempérament russe tel qu'on le perçoit en occident: un mélange détonnant d'exaltation, de violence ou de franche naïveté, d'outrance mystique et de "bling-bling".

Communiqué de presse
The Blue Noses, Anastasia Bolchakova, Fedor Pavlov-Andreevich, Sergey Maximishin, Ivan Plusch, Yuri Shabelnikov, Andrei Molodkin, Dubossarsky et Vinogradov, Valery Koshlyakov, Katerina Belkina, Vladimir Logutov, Alina & Jeff Bliumis, Dmitri Shorin, Yuri Avvakumov, Leonid Borisov, Yevgeniy Fiks, Igor Makarevich, Alexandra Mitlianskaya, Vladimir Nasedkin,…
Un art au superlatif

C’est une vision encombrée, à la fois ironique, nostalgique et désabusée, écartelée entre passé et présent, réalité sordide et idéal magnifié, Russie éternelle et Empire soviétique, que projettent dans leurs oeuvres les artistes russes contemporains.

Ils disent: la perte qui n’est pas simplement celle de la mémoire, la faillite des idéologies qui n’est pas seulement celle du communiste, l’illusion et l’illusoire des images, les gouffres dans lesquels la religion ou l’histoire et plus encore la religion de l’histoire nous précipitent, l’impossibilité du rêve et la certitude du cauchemar.

Récupérant comme autant d’oripeaux les signes de ce qui fût l’expression de la grandeur russe, tsariste ou soviétique, accumulant des références qui souvent se chevauchent, parfois contradictoires, les mêlant à celles d’une modernité contraire -émanant d’un occident qui aujourd’hui les aspire- ces artistes peignent, sculptent, photographient, filment ou tricotent les images grotesques d’un monde déglingué, avec une truculence outrancière, volontairement rustique, énergiquement populaire.

Car l’expression d’une réalité sans fard apparaît toujours inconvenante et vulgaire à l’aulne de celle des idéaux. Mais elle est également teintée d’un merveilleux naïf, d’un mysticisme baroque, parfois d’un romantisme tchékhovien -dont on sait la cynique âpreté, derrière la douceur des images et l’élégance des sentiments- qui poussent les bornes de l’imaginaire, et qui seraient, sublime jouissance, l’expression parodique et désespérée de l’âme slave.

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