L’exposition « Absence » à la galerie Jocelyn Wolff, à Paris, mêle installation, vidéos et photographies d’Ulrich Polster autour d’une réflexion sur la dimension intime et subjective de la perception des images. Inspirées par son récent voyage en Italie, les dernières œuvres de l’artiste berlinois évoquent le temps, la mémoire et des sentiments existentiels.
« Absence » : installation, vidéo et photo d’Ulrich Polster
Les nouvelles œuvres d’Ulrich Polster sont nées du séjour qu’il a récemment effectué en Italie, au refuge des romantiques allemands à Olevano Romano. Ce voyage, mêlé au décès de sa mère, s’est en effet révélé une expérience ambiguë, formant finalement un point de rupture sensible pour l’artiste. Une expérience dans laquelle se confrontent beauté et tristesse, joie de vivre et peur de la mort.
Des œuvres inspirées par le voyage en Italie d’Ulrich Polster
Les images glanées par Ulrich Polster en Italie, à la fois de paysage et d’œuvres d’art, fixes et animées, sont ici remises en scène : des photographies s’agrandissent selon un dispositif interactif et d’autres images personnelles sont projetées sur elles en superposition, des films méditatifs sont projetés, des images individuelles sont complétées par des extraits de films captés par iPads qui prolongent leur narration, etc. Ainsi, images du monde extérieur et images intérieures se mélangent et se condensent comme en une suspension métaphysique à travers l’installation lumineuse et sonore Absence 1, composée de sept tubes fluorescents tubes alignés au-dessus d’un miroir et d’une bande-son de Boris Vogeler.
Ulrich Polster engage une réflexion existentielle sur la perception des images
En déconstruisant les images, Ulrich Polster génère une ambivalence, laissant possibles de multiples sens. Les espaces qu’il crée ainsi sont ouverts au propre cinéma intérieur du spectateur. Ce faisant, Ulrich Polster souligne combien toute perception est conditionnée par la culture et la subjectivité de chacun.