Actuellement dans la jeune galerie Jocelyn Wolff est exposée une œuvre de Ulrich Polster, artiste allemand né en République démocratique allemande. Cet artiste vit et travaille maintenant à Leipzig après y avoir étudié à l’Académie des Arts visuels.
Cet artiste vient du court-métrage, domaine dans lequel il a pu affiner dans les années 1980 et en Allemagne de l’Est, une veine à la fois critique et politique. Après la Chute du mur, Ulrich Polster voyage, étudie et travaille en Allemagne mais également à Londres et New York.
Son travail trouve alors son inscription naturelle dans le champ de l’art contemporain à travers des installations vidéo souvent monumentales. Le regard qu’il porte sur les contradictions de nos sociétés occidentales s’exprime dans la mise en espace d’images parcellaires et de sons syncopés qui viennent s’entrechoquer et se faire écho.
L’installation de la galerie est impossible à décrire. Les images y sont projetées sur les murs. Par intermittence la musique apaisante d’un violoncelle se fait entendre. À d’autres moments l’ambiance se fait plus inquiétante. Le spectateur doit se laisser porter par les images et les sons qui l’englobent. Il établit librement des liens, rétablit les logiques, repère les redoublements. Le sens et la sensation se confondent.
Cette exposition nous donne pour la première fois l’occasion de voir ce travail à Paris. Un travail à suivre.
— Fragment V, 2003.Installation vidéo. 18’.