DANSE | SPECTACLE

Twin Paradox

09 Avr - 13 Avr 2013
Vernissage le 09 Avr 2013

Avec Twin Paradox de la chorégraphe Mathilde Monnier, la scène devient «un espace neutre, sans patrie, hors de la géographie, mais plus encore hors du temps.» Dans cette pièce les couples, allégories centrales du «marathon chorégraphique» qui se joue, célèbrent toutes les danses, croisant les époques, combinant les techniques et les influences.

Mathilde Monnier
Twin Paradox

Danser malgré tout, danser après tout», tel pourrait être le préambule de Twin Paradox, annonce Mathilde Monnier.

Figure récurrente de sa nouvelle création, le couple, la danse à deux, «comme première entité de la danse et premier accord rythmique». Envisagé sous l’angle de la dépense pure, d’un temps étiré qui ne se réfère plus qu’à l’accord secret entre deux corps, deux
élans, deux rythmes, «comme folie à danser sans cesse, à ce point précis où la danse crée son propre monde et insiste sur elle-même».

Si la chorégraphe s’inspire des marathons de danse apparus dans les années 20 aux États-Unis, ce n’est donc pas pour se référer à une lecture sociologique ou historique de la danse de couple, mais bel et bien pour installer «une dramaturgie propre de la durée (diffraction, reprise, boucle, fatigue…) qui échappe au temps de la réalité».

Twin Paradox ou le désir de «réinventer les amants, comme première formede la communauté, qui s’accrochent l’un à l’autre pour tenir, pour avancer, pour performer, pour survivre, mais aussi couple qui se transforme, qui s’aide, qui danse.

Chorégraphe: Mathilde Monnier
Musique: Luc Ferrari
Scénographie, assistante artistique: Annie Tolleter
Lumières: Eric Wurtz
Réalisation sonore: Olivier Renouf
Costumes: Laurence Alquier
Avec: Cédric Andrieux, Marion Ballester, Julia Cima, Sonia Darbois, Sylvain Cassou, Jung-ae Kim, Thibault Lac, I-fang lin, Félix Mathias Ott, Jonathan Pranlas

Repères biographiques
Mathilde Monnier déjoue les attentes de pièce en pièce, en présentant un travail en constant renouvellement. Sa nomination à la tête du Centre chorégraphique de Montpellier Languedoc- Roussillon en 1994 marque le début d’une série de collaborations avec des personnalités venant de divers champs artistiques. De la plasticienne Beverly Semmes au philosophe Jean-Luc Nancy en passant par la cinéaste Claire Denis, Mathilde Monnier ne cesse de repousser les frontières pour nourrir un travail qui est expérience avant toute chose.

La création musicale occupe une place de choix à travers des collaborations très variées qui touchent autant aux musiques savantes que populaires: le jazzman Louis Sclavis, les compositeurs David Moss et Heiner Goebbels, le platiniste virtuose eRikm. Elle s’appuie aussi bien sur la musique de la rockeuse P.J. Harvey que sur l’univers pop en rose du spectacle 2008 vallée qu’elle co-signe avec le chanteur Philippe Katerine dans un final en beauté à la Cour d’honneur du festival d’Avignon 08.
Fascinée par l’idée de l’unisson elle crée le bucolique Tempo 76 au festival Montpellier Danse 07 sur la musique de Gyôrgy Ligeti.

En février 2008, elle accepte la commande de l’Orchestre Philharmonique de Berlin dirigé par Simon Rattle et chorégraphie l’Opéra Surrogate Cities de Heiner Goebbels. Plus de 130 amateurs sur scène participent à cet opéra centré sur la ville et les rapports de pouvoir qui s’y opèrent.
La même année, elle présente au festival Montpellier Danse 08 le burlesque duo Gustavia dans lequel elle se met en scène au côté de la performeuse espagnole La Ribot.

En 2009, Mathilde Monnier s’intéresse à La Mort du cygne à travers une pièce, Pavlova 3’23’’, qui travaille l’idée d’une danse de la fin.

En 2010, c’est en étroite collaboration avec le peintre Dominique Figarella que Mathilde Monnier signe la pièce Soapéra, puis elle rend hommage à Merce Cunningham au travers du spectacle Un américain à Paris.

En 2011, Mathilde Monnier crée Nos images avec le chorégraphe Loïc Touzé et l’écrivain Tanguy Viel, une pièce autour du cinéma. Elle recrée avec Jean-François Duroure Pudique acide / Extasis au Festival Montpellier danse 11, deux duos créés par les chorégraphes en 1984 et 1985, qu’elle présente au théâtre de la Cité en 2011.

En 2012, Mathilde Monnier crée Twin Paradox, pièce pour 10 danseurs sur des partitions de Luc Ferrari, puis Objet re-trouvés, pour les danseurs du Ballet de Lorraine.

Pour sa prochaine création qu’elle présentera dans le cadre du festival Montpellier danse 2013, elle collabore avec le dessinateur François Olislaeger.

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