Robert Barry, Davide Balula, Vincent Ganivet, Guillaume Leblon, Mathieu Mercier, Joëlle Tuerlinckx
Twilight
Twilight, en français crépuscule, est à la fois le début et la fin de la journée. Ce moment de flottement durant lequel la lumière s’intensifie ou baisse progressivement. Ainsi, cette exposition serait aussi bien un commencement qu’une fin.
Sous ces aspects de galerie «témoin», la box pourrait être considérée comme une annexe de l’atelier, un laboratoire où l’on teste le pouvoir d’adaptation d’oeuvres qui se renouvellent en fonction des conditions d’exposition. L’épanouissement de certaines dépendra en effet des conditions climatiques du lieu (taux d’humidité, température, lumière naturelle, cycle du jour et de la nuit…) ou directement des oeuvres qui les entourent.
Que signifierait cette mise en scène régulièrement interrompue par une machinerie infra mince ? Personne ne s’est décidé à remettre en ordre ou réparer ce chantier, même pas les curators qui proposent une présentation se jouant de l’exposition avec ses fuites, ses fils électriques visibles. Pourtant, nombre de ces anomalies sont esthétisées, tout cela semble fraichement abandonné.
Notre white cube est remis en question par les oeuvres de ces artistes qui deviennent des mal façons à ce cube parfait. Leurs qualités hybrides entre le ready made et l’art conceptuel font de ces oeuvres des trouble-fêtes dans l’histoire récente de l’art contemporain.