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Twenty Looks or Paris is Burning at the Judson Church (S)

21 Mai - 22 Mai 2011
Vernissage le 21 Mai 2011

En prenant la mode à la lettre (le S du titre vaut pour small), Trajal Harrell évoque la façon dont chacun se déguise et se révèle dans le même mouvement : « Nous marchons tous avec des vêtements – ils définissent une culture, un corps ».

Communiqué de presse
Trajal Harrell
Twenty Looks or Paris is Burning at the Judson Church (S)

Horaires : 17h le samedi 21 mai. A 18h le dimanche 22 mai.
Durée : 50 min

—Chorégraphie, interprétation : Trajal Harrell
—Dramaturgie : Gérard Mayen
—Bande sonore : Trajal Harrell
—Musiques : Alan Turning (Robin Meier), Again Free (Imani Uzuri)
—Costumes : Michael Ventolo, Trajal Harrell
—Décor : Trajal Harrell, art visuel Franklin Evans

Lors de son précédent spectacle, Trajal Harrell réalise que certains ne comprennent pas les fondements de son travail – la mode et l’esthétique du cool, le mélange de « voguing » (danse qui émergea sur la scène gay de Harlem et qui s’inspirait des magazines de mode) et de danse post-moderne telle que l’on put la voir au début des années 60 à la Judson Church, temple d’Yvonne Rainer, de Trisha Brown et de quelques autres. Il décide alors de revenir à la base.

C’est donc à une forme de mode d’emploi qu’il invite aujourd’hui. Un défilé à l’envers, au sens où les coulisses compteraient autant que la scène. Trajal Harrell passe autant de temps à se changer à vue qu’à arpenter le plateau, nu hormis un tapis noir bas de gamme évoquant les défilés de mode. Il propose ainsi vingt « looks » numérotés sur un petit carnet, chaque numéro renvoyant à une définition précise indiquée sur le programme : « l’étudiant BCBG de la côte Ouest », « Super Héros en exercice », « Visage légendaire »… Parfois l’image est nette, immédiatement percutante, un regard peut suffire à faire figure, parfois elle reste somptueusement énigmatique.

Si Trajal Harrell explore comme bien d’autres avant lui les catégories changeantes du genre et de l’identité, il se distingue par sa façon d’afficher sa puissance de métamorphose, non départie d’ironie. Entre célébration et dérision, entre exercice didactique et séduction assumée, il prend plaisir à brouiller les pistes, mariant avec aisance le minimalisme radical et « l’anti-spectacle » de la danse post-moderne et le glamour du « voguing ».

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