Corine Miret, Jean-Christophe Marti, Stéphane Olry (Cie revue éclair)
Tu oublieras aussi Henriette
Stéphane Olry écrit tous les matins à la même terrasse d’un café parisien. Il y a trois ans de cela, travaillant à un opéra sur l’histoire d’amour de Casanova et d’Henriette, cette mystérieuse aristocrate française que Casanova a rencontrée à Césène, il avise à la terrasse de ce café une jeune femme rousse qui lit.
Ils se retrouvent régulièrement à cette même terrasse, fumant leurs cigarettes, buvant le mauvais café servi là , ils colloquent sur le passage des saisons, l’amour, les livres, le spectacle de la rue. Quand vient le moment d’échanger leurs numéros de téléphones ou des adresses mail, ils décident de s’en tenir à leurs adresses postales. Quand ils souhaitent se retrouver ailleurs que sous l’auvent de ce café, ils se fixent des rendez-vous par carte postale.
Ce jeu devient la matière centrale de l’écriture de Stéphane Olry, où Casanova réclame sa part d’attention et où Henriette les rejoint ainsi que d’autres protagonistes de leur aventure. A part égale, les figures du 18e et du 21e siècle peuplent «l’opéra». L’auteur joue du piano nonpareil, les fantômes masques, qui accompagnent Clara et l’auteur, dansent, les personnages dialoguent. Clara chante aussi, car il y a des choses qu’on ne peut dire qu’en chantant.