Kurt Hentschlager, Anke Eckardt, Julien Clauss, Hee Won Lee, Annica Cuppetelli et Cristobal Mendoza, Damien Marchal, Étienne Rey, Michel et André Décosterd
Trouble Makers. Sensation versus Digital
Si l’on tape «art sensoriel» sur un moteur de recherche, on aboutit seulement à «art martial sensoriel». Avec «art sensitif», on tombe au mieux sur «capteurs» ou «Arduino»…
Les amateurs d’art numérique seraient-ils restreints à une interaction de type action-réponse, qui définit un peu trop simplement «l’interactivité» propre aux arts médias?
L’exposition «Trouble Makers» propose un panorama de possibles véritablement sensoriels pour les installations multimédias. Ressentir physiquement le mouvement d’un son, subir les effets d’un dispositif pour créer ses propres hallucinations visuelles, éprouver nos pertes d’équilibre ou notre éventuelle ornithophobie, se sentir poursuivi par une machine puis l’apprivoiser, vibrer comme dans un thriller au son d’une mécanique autodestructive inspirée d’une procédure «libératoire», jouer avec des lumières rendues matières et quasi entités extraterrestres, devenir soi-même un mur interactif ou faire de son corps une harpe de brouillard cristallin.
Telles sont les expériences sensorielles de «Trouble Makers», à l’heure où les arts numériques cherchent encore leur place dans le grand champ de l’art contemporain.
Puisque c’est «le regardeur qui fait l’Å“uvre», ces propositions vous invitent à faire corps et Å“uvre avec elles, avec tous vos sens troublés de manière spectaculaire ou avec la plus grande délicatesse, en démiurge passif autant qu’agissant.
Gilles Alvarez
Vernissage
Samedi 16 novembre 2013 Ã 18h30