Gonzalo Lebrija
Trou noir
Avec Trou Noir, Gonzalo Lebrija ouvre un nouveau chapitre dans sa quête du moment charnière entre l’avant et l’après, où le temps devient unité, cristallisé dans l’image.
Trou Noir nous renvoie à un corps céleste défiant les lois de la physique, mais incarne aussi la fin et le commencement de toute chose, la magie du présent. La «charreria» y est mise à l’honneur: sport emblématique du Mexique, elle s’apparente à une lutte symbolique pour le pouvoir entre l’homme et l’animal. Elle reflète le désir de puissance et de conquête de l’homme, mais aussi sa vulnérabilité, en le soumettant à des contraintes de dextérité, de hasard et de risque: alors que son cheval se cabre, le «Charro» doit s’envelopper avec sa monture d’un lancer de lasso.
Ce rituel, qui relève presque du miracle, évoque incontestablement des images du passé: portraits équestres à la gloire des puissants, ou encore mélancolie bucolique inhérente à l’identité régionale… autant de fils conducteurs qui constituent et alimentent le discours artistique de Gonzalo Lebrija.