Communiqué de presse
Emmanuel Holterbach
Trois Panoramas de fréquences
Une partie de son travail artistique consiste à concevoir des espaces d’écoute basés sur des haut-parleurs mutants, ainsi que des machines à spatialisation du son de sa fabrication, grâce auxquels il diffuse ces sonorités enregistrées, afin de révéler dans des conditions d’écoute inhabituelles les beautés inattendues du quotidien. Chacune de ses installations sonores est conçue in-situ, en tenant compte de certaines particularités du lieu.
Pour la galerie Tator, ces Trois Panoramas de fréquences ont été imaginés comme une carte sonore de la ville et de ses environs, comme une spirale qui aurait la galerie pour centre, parcourrait la ville, pour finir dans la verdure de ses environs. Les trois espaces de la galerie offrent chacun un panorama destiné à l’ouïe :
1. La Bâtisse électromagnétique
Les rayonnements électromagnétiques de l’appareillage usuel de la galerie (ordinateurs, modems, photocopieur, chauffages, etc.) sont rendus audibles dans la salle extérieure et dialoguent ainsi avec les sons du quotidien.
2. Une Topographie acoustique de la ville
Comme une mise au premier plan de ce qui tous les jours disparaît à l’arrière plan du bruit de la ville, des phénomènes sonores discrets, captés dans les neuf arrondissements de Lyon (sonorités de machines, d’installations électriques, vibrations de bâtiments…) sont diffusés dans la galerie sur des tôlessonnantes.Â
3. Périphéries bruissantesÂ
La cave offre une nuit artificielle, bruissante des échos de créatures nocturnes enregistrées dans la campagne, les montagnes et les forêts aux alentours proches de Lyon. Environnements sonores qui sont diffusés sur des bas-parleurs et mis en mouvement par un acousmotopographe.Â