Orlan
Tricéphale
Masque tricéphale Ogoni du Nigéria et visages mutants de femme Franco- Européenne fait partie des toutes dernières oeuvres photographies numériques de la série «Self-hybridations africaines». Elle est emblématique de cette exposition qui est construite sur trois supports, par trois têtes, en trois volets interdépendants.
Ces nouvelles œuvres sont mises en regard avec les premières photographies noir et blanc d’Orlan (vintages de 1965) de la série «Corps sculpture avec masque». Cette juxtaposition nous montre la continuité du questionnement d’Orlan sur le statut du corps et du visage dans notre société et leurs représentations.
Le troisième visage de cette exposition est la projection d’une toute récente création vidéo Bien que… oui mais…. Pour Orlan, l’art est une question de rapport et de positionnement mais non pas de support. Elle crée ainsi des œuvres aux formes, techniques et options multiples.
Orlan a filmé sur l’île de Gozo des images de feux d’artifices sur «pieds». Ces feux de Bengale interdits en France depuis longtemps, depuis son enfance sont tirés dans de nombreux villages de Gozo à l’occasion de la procession de leurs Saints. Les crânes ont été filmés sur les pavements d’églises de l’île.
Orlan a monté ses images picturalement, en strates nombreuses pour nous les donner à savourer ensemble et/ou une a une, recherchant ce regard et cette impression de voir avec la même exceptionnelle intensité que tous ceux qui savent dans un soudain éclair se délecter de «voir le voir», «du plaisir du voir», «de la folie du voir» et jouïr de l’instant telle une première fois et/ou une dernière…
La musique originale de Frédéric Sanchez est là pour nous redire cette urgence.
critique
Tricéphale