Deux vidéos et une série de huit photographies pour traiter du paysage et de la forêt.
Triadic Memories : I Was of Three Minds Like a Tree in Which There Are Three Blackbirds se compose de deux vidéos d’une vingtaine de minutes projetées sur deux écrans qui forment entre eux un angle presque droit.
Le même paysage vallonné se retrouve sur les deux écrans, avec quelques arbres, parfois sans végétation. Le noir et blanc renforce la sobriété du motif. Par moments de gros plans sur le sol composent des tableaux inédits. Pas de bande sonore, mais parfois des superpositions de clichés du même paysage animent légèrement une vidéo très peu mobile.
Les superpositions se retrouvent dans l’autre vidéo, Untitled, présentée sur un écran plasma. Bien qu’elle soit assez brève (6 mn), le fait qu’elle soit montée en boucle donne l’impression d’un flux continu, sans début ni fin. La trame visuelle, riche des verts et rouges des sous-bois, superpose des plans rapprochés de végétation à une vue plus large et avec davantage de profondeur en arrière plan.
Le film en surimpression joue comme motif plastique, d’autant qu’il suit en général le mouvement de la caméra dans son balayage latéral, ce qui, tout en permettant la greffe visuelle, fait ressortir davantage l’image du fond comme le véritable motif.
Enfin huit photographies de forêts composent autant d’œuvres sobres, aux compositions en quelque sorte ready-made. Comme si le rythme des verticales des troncs fins des arbres constituait un motif artistique déjà constitué. Par la magie de l’art, imposer un motif, indépendamment des points de vue possibles.
— Untitled, 2001. Vidéo. 6,8 min.
— Triadic Memories. I Was of Three Minds Like a Tree in Which There Are Three Blackbirds, 2001. Vidéo. 18:28 min.
— Bruderwald, 2002. Série de 8 Photos, tirage lamda. 60 x 50 cm.