Sandrine Deumier, Barbara Friedmann, Gilivanka Kedzior, Laurent Fievet, Olivier Innocenti, Jean-Pierre Pancrazi, Charlie Jeffery, Anne-Sophie Maignant, Jill Vandenberghe, Emilie Franceschin, Philipp Artus, Anselm Belser, Arnaud Gerber, Susann Maria Hempel, Zhenchen Liu, Maximilian Schmitzer, Jürgen Zwingel…
Traverse Vidéo 16e édition
L’édition 2013, en résumé:
— Une thématique: Histoire(s). L’expérimental, pourtant décrit comme refusant le narratif, s’approche de ce territoire des histoires… Il a inventé d’autres manières pour ce faire: la métaphore, la métonymie…
Si ces bribes d’histoires concernent les rapports entre humains, le «je toujours changeant» ou le monde, comment être dans le faire expérimental, en pistant l’histoire / l’Histoire?
— Une programmation de projections vidéo, d’installations, d’expositions et de performances. Traverse Vidéo -partant du constat de la difficulté vécue par les jeunes artistes pour montrer leur travail, d’autant plus quand ils se risquent à l’expérimental- s’intéresse aux travaux d’étudiants comme aux travaux d’artistes émergents. Des artistes reconnus font l’objet de séances spéciales en leur présence.
— Des rencontres entre plus d’une soixantaine d’artistes… Des œuvres régionales, nationales et internationales.
Traverse Vidéo se consacre ainsi aux échanges artistiques, des liens très forts se sont noués avec des artistes italiens, allemands, coréens, iraniens, russes, grec… et au-delà , d’Outre-Atlantique, lors de séances spéciales reconnaissant les Å“uvres du Québec, dans l’exploration de la création en Francophonie.
— Une dizaine de lieux partenaires où les créations sont installées, projetées, performées: le Lycée des Arènes, la Cinémathèque, le Goethe-Institut, l’Ostal d’Occità nia, le cinéma UGC, l’ESAV, EPITECH, le Centre Culturel Bellegarde, le Musée des Abattoirs, la Chapelle des Carmélites.
Traverse Vidéo, un parcours artistique dans Toulouse, pour se saisir de l’expérimental, pour qui en est curieux, pour qui est hésitant, pour qui aimerait voir… Traverse Vidéo est motivée par le désir de transmission, de partage d’émois, lié à l’ambition de provoquer des questions et des réactions, par d’étranges images et d’étranges sons, par des œuvres différentes.
Ces œuvres font rupture dans le quotidien et fracturent le narratif… elles ne tournent pas à vide, mais sont portées par des projets de paroles actives.
Traverse ne pense pas un but dont se satisfaire et où se reposer… Vidéo car le terme intègre en ce voir, celui qui invente en s’inventant… Certes, expositions et événements se bousculent, les musées ouvrent des salles aux Å“uvres vidéo, mais trop souvent l’art s’y consomme et s’y évalue, s’y spécule…
Parmi ceux qui veulent que ça se goûte ou dégoûte, se discute ou se pense, se garde ou transforme, nous continuons. Nous continuons en recherchant des œuvres dites différentes, expérimentales, se refusant à chaque fois d’obéir au storytelling de mise, au mignon et l’amusant pour l’amusant.
Ces œuvres viennent de partout. Les langues s’y croisent, les points de vue et manières de créer aussi. Eclose dans l’Ecole, au Lycée des Arènes, mais jamais close sur elle puisque la formation se fait aussi dans et pour la cité, Traverse Vidéo ne renie pas ce fondement, mais au contraire engage réflexion, échange entre artistes, entre artistes et public.
Elle se veut Rencontre(s). Ainsi, Traverse Vidéo confronte-t-elle des travaux d’élèves, des œuvres d’artistes émergents et d’artistes reconnus, aussi multiplie-t-elle les déclinaisons d’installations. Elle décline les performances, qui dans le refus du fini, dans le projet d’être dans le faire, dans un temps, dans un espace qui s’en transforme, induisent une autre approche artistique loin du «marchand»…
Et cela, en pensant le rapport des œuvres au lieu qui les accueille, dans la gageure de la confrontation patrimonial-actuel. Nous savons que le chemin reste de traverse, de biais, non consensuel. Traverse Vidéo reste adéquate à son nom, en allant de l’avant, en stimulant ce désir de voir qui nous fonde.