Danielle Gabou
Transe
Tout commence par une rencontre. Celle entre Danielle Gabou, chorégraphe et danseuse, et Julien Ficely, interprète puis chorégraphe pour le Ballet de Lorraine – pour lequel il a notamment créé en 2010 le quatuor Ô.
Née à Paris de parents ivoiriens, Danielle Gabou se passionne pour l’œuvre du cinéaste et ethnologue Jean Rouch, auteur de précieux documentaires sur le continent africain dont le film Mammy Water, tourné en 1956 au Ghana.
Consacré à la divinité de la mer, ce reportage met en scène une communauté de pêcheurs confrontée à une pénurie de poissons. Selon la croyance locale, celle-ci ne peut être due qu’à la colère des esprits et de la déesse, d’autant que l’événement coïncide avec la mort d’une prêtresse. Les rites et sacrifices accomplis en l’honneur de celle qui incarne une féminité à la fois bénéfique et menaçante entrent en résonance avec la propre quête identitaire de Danielle Gabou, femme entre deux cultures.
Conçu à partir de ces regards croisés, son solo Transe associe les images du film de Jean Rouch et la chorégraphie imaginée pour elle par Julien Ficely. Une expérience totale qui place l’éternel féminin au cœur de la création et part du singulier pour retrouver l’universel. (Isabelle Calabre)
Avec le film de Jean Rouch Mammy Water (1956)
Conception: Danielle Gabou
Coordination du projet: Jean-Yves Camus
Chorégraphie: Julien Ficely
Musique: Marco Marini
Vidéo, lumières: Olivier Bauer
Costumes: Rachel Brayer
Avec Danielle Gabou
Informations
Salle Maurice Béjart
mardi, mercredi, jeudi, vendredi à 20h30 et samedi à 17h