L’exposition « Tragédies – Traces de doigts – Ombres – Aquarelles » marque les retrouvailles entre François Bouillon et le Centre international d’art et du paysage de l’île de Vassivière.
Une sélection d’œuvres qui épousent l’architecture du centre d’art
De nombreux dessins, photographies, installations et sculptures réalisés des années 1980 à aujourd’hui, mais aussi de récentes peintures et une installation lumineuse en extérieur forme cette vaste exposition, trente-quatre ans après la première création que François Bouillon avait présentée à l’île de Vassivière. La grande sculpture géométrique en granit et noir de fumée intitulée Solstice d’été qu’il avait alors proposée demeure toujours l’une des principales Å“uvres du « Bois de Sculptures », un ensemble de soixante-cinq sculptures exposées de façon permanente en plein air.
Si elle couvre presque toute la carrière de François Bouillon, l’exposition n’est pas une rétrospective mais une présentation conçue par l’artiste en tenant compte des caractéristiques architecturales du lieu. Chaque œuvre choisie entre en dialogue avec celui-ci.
Installation en néon, peintures sur Altuglas et aquarelles
Une installation en néons est la première œuvre que l’on découvre : un Y lumineux accroché sur le phare. Cette lettre qui traverse l’ensemble de l’œuvre de François Bouillon est pour la première fois réalisée en néons. Elle est à la fois une référence directe à son support, le phare dont elle reprend en l’inversant la forme conique, et une référence indirecte aux cultures Inuit et Dogon auxquelles s’est beaucoup intéressé François Bouillon. Chez ces peuples, le Y représente l’être humain.
Dans la nef est exposée une toute nouvelle œuvre, Ronds de fumée, au sein d’une série de peintures à laquelle François Bouillon se consacre depuis six ans. Réalisés directement sur des plaques de polymère thermoplastique de type Altuglas, sans ébauche préparatoire, ces tableaux sont représentatifs de la démarche de l’artiste. Le répertoire de signes qui constitue le fil rouge de l’exposition est évoqué par un ensemble de série de tableaux très colorés, Emblè-me-le.
Au sein du petit théâtre se dévoilent finalement trente aquarelles réalisées en 2015 et 2016, au cours de périodes moins productives. En résultent des motifs vagues qui semblent en suspension sur le fond blanc du mur.