Sophie Ristelhueber
Track
Avec les moyens de la photo, de l’installation et de l’édition, Sophie Ristelhueber s’attache à la mise à nu des faits et à l’empreinte de l’histoire, dans les corps et dans les paysages, en rendant visibles plaies et cicatrices, véritables mémoires des traumatismes.
Son travail a été exposé dans de grandes institutions, notamment au MoMA, New York («Fait», 1996), au Museum of Fine Arts de Boston («Details of the World», 2001), au Musée d’Art Moderne et Contemporain, Genève («WB», 2005), aux Rencontres Internationales de la Photographie, Arles («Eleven Blowups», 2006); et à la Tate Modern, Londres («Exposed: Voyeurism, Surveillance and the Camera», 2010). Elle a remporté le Deutsche Börse Photography Prize 2010 pour sa rétrospective au Jeu de Paume, Paris (2009).
Dans sa nouvelle série, intitulée «Track», l’artiste offre une approche inédite de son travail en détournant des photographies de paysages, en noir et blanc, prises en 1984 durant la Mission photographique de la Datar.
Les nouvelles œuvres de Sophie Ristelhueber sont des photographies peintes, dont les manipulations diverses auxquelles elles sont soumises mettent en relief, tout en les confondant, la matière, la texture et le geste. La ligne de chemin de fer, vue ici comme un passage entre divers espaces et perspectives, est la métaphore d’une réalité que nous voulons modeler et contrôler.
La série «Track» comporte quatre images de grand format (3 exemplaires), ainsi que deux nouvelles éditions de petit format (tirage à 19 exemplaires).
L’exposition présente également un ensemble d’images réalisées à partir d’un travail au point de croix. Un médium que Sophie Ristelhueber détourne, avec ironie, en brodant des mots ou des phrases avec lesquelles elle soulève des réalités complexes du monde contemporain.