Toyen, l’écart absolu

L’exposition « Toyen, l’écart absolu » offre une rétrospective de l’œuvre de l’artiste tchèque Toyen et tente de cerner à travers cent-cinquante peintures, dessins, collages et livres un parcours résolument personnel et indépendant. Réparant la méconnaissance entretenue jusque récemment autour de son œuvre, comme autour de celui des autres artistes femmes, l’exposition rappelle au fil d’un parcours en cinq parties l’importance du rôle qu’elle a joué au sein du courant surréaliste.

Une rétrospective de Toyen au Musée d’Art moderne de Paris

L’œuvre de Toyen a traversé le XXe siècle et ses différents mouvements artistiques en se situant souvent à leur croisée pour définir sa propre voie. Au cœur de son travail, qu’il utilise le médium de la peinture, du dessin, de l’illustration de livres ou du collage, s’exprime un questionnement fondamental autour du mystère de la représentation.

Toyen, une figure majeure du surréalisme

Le parcours de l’exposition s’articule autour des différentes étapes de la carrière de Toyen, qui a débuté à Prague en 1920. Après des premières œuvres d’inspiration cubiste puis naïves, elle fonde avec Jindrich Styrsky le courant de « l’artificialisme ». Les peintures artificialistes visent à confondre dans leur abstraction l’expérience plastique et l’expérience poétique. C’est cependant dans le courant surréaliste que s’inscrit l’essentiel des créations de Toyen.

L’énigme de la représentation est au cœur de l’œuvre de Toyen

Les peintures figuratives mais mystérieuses comme Le Reste de la nuit, réalisée en 1934, ou encore La Dormeuse, réalisée en 1937, ainsi que ses nombreux dessins érotiques témoignent de la volonté singulière de Toyen d’explorer des univers sensibles intérieurs et de saisir les correspondances invisibles entre les êtres et les choses, autrement dit, l’indicible énigme de la vie.