Juergen Teller
Touch me
Le titre choisi par Juergen Teller pour son exposition au Consortium « Touch Me » peut s’entendre de diverses manières: il renvoie au désir somme toute assez naturel exprimé par l’artiste que son oeuvre vous « touche », et se pare aussi des connotations sexuelles que ne manque pas de brasser son travail photographique.
Avec un peu plus d’ironie, on peut y voir la proposition du photographe « star » de s’offrir au contact (puisque de sujet à cette injonction il n’y a pas), comme pour vérifier qu’il est bien humain.
C’est en effet une exposition singulière. Juergen Teller n’y a pas été convié pour l’extraordinaire renommée de son travail dans l’industrie du luxe (peu d’images de cette nature y seront présentées) mais pour la dimension esthétique particulière de son travail photographique en général.
Certes, ce travail photographique (comme avant lui celui de Guy Bourdin, Helmut Newton, David Hamilton) a trouvé dans l’industrie du luxe une plateforme de diffusion. Mais comme pour ces photographes, il est loin d’y être cantonné.