Topos

Présentation
Dorothée Davoise, Léa Bismuth
Topos

C’est en 2008 que Dorothée Davoise commence à photographier la Grèce, pays dont est originaire sa mère. Mais la filiation n’est que le point de départ de ce travail, puisqu’il n’y a pas de charge autobiographique à chercher ici, du moins pas au sens d’un retour aux sources, ou d’une quête psychologique sur ses racines.

Ce qui est en jeu, c’est avant tout l’empreinte de l’homme dans le paysage, sa présence, peut-être son autorité: Dorothée Davoise réalise ainsi une collecte de lieux, sans pour autant faire le portrait du pays ou de ses habitants. La Grèce n’est peut-être que le prétexte à une recherche sculpturale des formes contenues dans le paysage.

«Depuis plusieurs années maintenant, je travaille sur le projet de photographier la Grèce, le pays d’origine de ma mère. J’ai toujours été très attachée à ce pays sans pourtant bien le connaitre et sans vraiment même savoir pourquoi. Avec mon Nikon 35mm, je me l’approprie et je cherche à représenter son côté brut, à l’encontre de ses clichés touristiques. Je veux documenter cette autre Grèce, en partager ma vision.


Pour moi, photographier est une manière d’amener les gens à voir ce qu’ils ne regardent pas vraiment. Je veux pointer du doigt la beauté cachée de notre quotidien. Dans mes images, cela se traduit surtout par la déshérence, l’abandon et l’absence physique de l’humain. Pourtant l’empreinte de l’homme est au centre de mon discours photographique, sa présence est presque systématiquement palpable. J’extrais et j’organise des fragments de la réalité, je travaille sur une esthétique ordinaire de l’abandon.»
Dorothée Davoise

Le prix, LE BAL-SFR Jeunes Talents doté d’une bourse et d’un accompagnement professionnel par LE BAL pendant un an, est destiné aux étudiants en école d’art ainsi qu’aux anciens étudiants diplômés depuis moins de trois ans, et a pour but d’accompagner un lauréat dans la réalisation ou la poursuite d’un travail photographique documentaire.