L’exposition « Jaywalk » à la galerie Laurent Godin, à Paris, présente de récentes peintures de Todd Bienvenu, artiste américain qui tire de sa vie quotidienne l’inspiration d’images sans filtre et non dénuées d’humour.
Jaywalk  : peintures autobiographiques de Todd Bienvenu
Les peintures de Todd Bienvenu fixent sur la toile des instants de la banalité la plus quotidienne : dans celle intitulée Yellow Cab, un cycliste se fait renverser par un des typiques taxis new yorkais, sur fond coloré d’enseignes urbaines et d’immeubles ; dans Princess Raleigh, c’est une autre cycliste qui pédale simplement dans une ville américaine ; le tableau ironiquement intitulé I miss Cigarettes 3 montre simplement le visage d’une personne en train d’allumer une cigarette.
L’Américain Todd Bienvenu peint la banalité quotidienne
Les scènes peintes par Todd Bienvenu sont souvent des retranscriptions d’images capturées sur son téléphone portable. Réalisées rapidement, par de vifs coups de pinceaux créant de larges traits épais, elles reflètent sans prétention et souvent avec humour l’environnement de l’artiste, jusqu’à des moments intimes. Elles sont marquées par un certain hédonisme.
La pratique de Todd Bienvenu est portée par une réflexion sur la peinture
Parce qu’elles est profondément autobiographique, la peinture de Todd Bienvenu a pour sujets centraux les préoccupations ordinaires de son auteur, sa vie sociale, la sexualité, la boisson, la fête, etc. Autant de thèmes que l’artiste traite sous un angle positif et apparemment désinvolte. Pourtant, sous ce premier abord se décèle une exploration plus sérieuse du fonctionnement même de la peinture, qui passe par l’étude éclectique du travail d’autres artistes contemporains et de l’histoire de l’art.