Communiqué de presse
Florence Paradeis
Till the end
A l’occasion de sa nouvelle exposition personnelle à la galerie in situ fabienne leclerc, Florence Paradeis présente des nouvelles photographies, une sélection de collages originaux et une pièce vidéo récente qui donne son titre à l’exposition.
Comme le dit l’artiste «Photos, collages, vidéos, même combat. la question c’est le réel, la réponse sa perception.» «Relevant de la mise en scène, les photographies de Florence Paradeis se présentent comme de faux instantanés dans lesquels s’entrelacent de façon indémêlable deux notions jugées antithétiques, celle d’instant volé à la vraie vie et celle de fabrication, de leurre, de pure vue de l’esprit». Les scènes issues d’une réalité et d’un quotidien partagés sont entièrement revisitées dans leur moindre détail. Les images qui en résultent ne sont pas un double de la réalité perçue mais le lieu d’une extrême tension où se joue la rencontre du concret et de l’imaginaire.
Comme une tentative de démontage de l’acte de regarder (c’est d’ailleurs souvent ce que font les personnages à l’image). C’est aussi cette notion de montage/démontage qui est à l’oeuvre, autrement, dans les collages. Des parties d’images sont séparées aux ciseaux de leur totalité d’origine pour, et par le montage, voir leur sens bifurquer. Reproduits, ces assemblages jouent avec les distorsions d’échelles et les éléments disparates de notre culture. Mais contrairement aux images photographiques, peut-être même en opposition à elles, ils ne tentent plus de sédimenter les fragments les uns aux autres et les figures ne prétendent à aucune profondeur. Néanmoins, ils opérent une coupe franche, cousine germaine de l’obturateur.
Dans le large spectre d’une pratique clairement orientée vers la fabrication de l’image, les vidéos réalisées par Florence Paradeis prennent souvent la forme de plans fixes où se déployent le temps et l’espace «compressés» des représentations photographiques. Au contraire, Till the end réalisée en 2008 nous mène vers «un trou de verdure où chante une rivière» jusqu’à la découverte de Till l’espiègle allongé au bord de l’eau… C’est le mouvement visuel inscrit dans le poème de Rimbaud qui guide notre regard.
critique
Till the end