Roger Ackling, Silvia Bächli, Peter Downsbrough, Aurélie Gravelat, Claude Horstmann, Joséphine Kaeppelin, Bernard Moninot, Joëlle Tuerlinckx
This Outsideness
La ligne divise autant qu’elle réunit, ces deux faits sont indépendants. C’est un phénomène que l’on retrouve dans de nombreuses situations relationnelles. L’exposition This Outsideness interroge cette condition, c’est à dire la réversibilité de l’espace à travers les œuvres de huit artistes. Abstraite ou physique, réelle ou virtuelle, les artistes réunis dans cette exposition proposent chacun des perspectives sur ce dualisme. Claude Horstmann utilise des écritures abstraites, Bernard Moninot capte le souffle du vent, Peter Downsbrough réorganise l’espace.
L’exposition This Outsideness rassemble huits artistes, huits visions différentes de l’espace dont Roger Ackling qui par un processus simple, recueille des bouts de bois qu’il ramasse lors de ses promenades puis les brûle grâce à une petite loupe et les rayons du soleil afin que s’y inscrivent des sillons noircis. Ce geste qui dirige l’énergie solaire transforme le modeste fragment de bois en objet mystérieux, comme marqué par les traces du temps. Silvia Bächli quant à elle travaille sur le domaine du ressenti en prenant pour point de départ le corps et ses mouvements. Elle privilégie les détails, le petit, mettant ainsi en avant une réalité faite de fragments et de frôlements.
Le travail de Peter Downsbrough est intimement lié à l’architecture, et interroge des domaines aussi variés que la typographie, l’installation et la photographie. Ses productions se caractérisent par l’économie de moyens qui n’est pas sans rappeler l’art minimal et l’art conceptuel. Aurélie Gravelat utilise de fines feuilles de papier baignées dans l’encre qui par séchage, et par superposition vont révéler des formes, un dessin. Un peu comme se révèle la photographie dans la chambre claire.
L’œuvre de Claude Horstmann est de l’ordre de l’inscription : couche, surface, notation, langage pictural. Il joue sur la tension qui se crée entre dessin abstrait, matériaux photographiques et notes trouvées dans l’espace public. L’œuvre de Bernard Moninnot est construite à partir des structures de cordes de piano, de verre, de plexi, qu’il agresse de coups de marteau et qu’il soumet à l’éclairage d’une lampe. En effet, il réalise des dessins grâce à ses ombres portées à même le mur, dessins marqués par des traits et des figures abstraites. Joëlle Tuerlinckx quant à elle interroge régulièrement l’espace d’exposition dans son travail. Elle réalise des oeuvres in progress et s’inscrit ainsi dans une démarche conceptuelle. A la manière d’un chercheur ou d’un scientifique au sein de son laboratoire, elle invente des variations autour des relations qui lient image et mot ou encore espace et pensée.
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Exposition en partenariat avec MPVite