Martin Parr
Think of England et Cocktail
La double exposition «Think of England» et «Cocktail», présentée à la galerie kamel mennour n’est pas qu’une exposition de plus dans l’actualité débordante de Martin Parr. A la suite de la rétrospective organisée par la Maison Européenne de la Photographie cet été à Paris, et après l’exposition «Think of England & Germany» du Kunsthalle de Mannheim (Allemagne), il s’agit de présenter un panorama de ces dernières années, une exposition thématique, celle du Martin Parr globe-trotter.
A travers de nombreuses séries photographiques datant des années 1990, le propos de l’exposition est de montrer le regard que porte le photographe anglais sur ses contemporains, qu’il s’agisse de ses compatriotes britanniques, de ses voisins européens, les belges particulièrement, ou plus lointains encore, sur les russes et les japonais. Tout l’univers de Parr est là : du kitsch balnéaire à la bourgeoisie anglaise, en passant par les pâtisseries aux couleurs acidulées.
C’est par son approche oblique du documentaire social que Martin Parr s’est construit une réputation internationale.
Dans ses photographies colorées et éclatantes, Parr se concentre sur la dérision et la trivialité de nos habitudes, avec ce regard tendre, distant et amusé, mais toujours teinté d’un brin d’ironie et de cynisme. Car s’il nous observe, c’est réellement avec un regard d’entomologiste, scrutant à la loupe, les moindres détails de notre quotidien, sans compromis ni concession.
C’est en grattant la surface de ses clichés, bien au delà du comique de ses photographies, que l’on découvre l’intelligence du travail de Martin Parr. Celle de dénoncer avec subtilité, sous la face visible de la société, le ridicule et la cruauté de nos sociétés contemporaines, la globalisation, le tourisme de masse, l’addiction aux nouvelles technologies (série Phone Project par exemple).
Au 60 rue Mazarine sera présentée une sélection d’œuvres issues de la série «Think of England».
Au 72 rue Mazarine, la majeur partie de l’exposition présentera des œuvres tirées des séries «Common Sense», «Knokke-Le-Zoute», « Stalin World », « Blossom Cherry », « Japonais Endormis » et « Phone Project ».
Article sur l’exposition
Nous vous incitons à aller lire l’article rédigé par Natalia Grigorieva sur l’exposition.