L’exposition « Les pluriels singuliers » au Centre Photographique d’Ile-de-France, à Pontault-Combault, présente une trentaine de photographies de Thierry Fontaine qui explore le rapport entre la pratique de sculpteur et multiplicité de la photographie.
« Les pluriels singuliers » : Thierry Fontaine explore la pluralité de la photographie
Les photographies de Thierry Fontaine s’inscrivent dans une démarche singulière que Thierry Fontaine a entamée au milieu des années 1990, alors qu’il se consacrait à une activité de sculpteur. Il prend alors la décision déterminante de photographier ses œuvres pour finalement ne les laisser exister que dans l’espace photographique, sous la forme d’une image. La photographie demeure désormais la seule forme visible du processus créatif de Thierry Fontaine puisque les objets sculptés sont détruits.
Thierry Fontaine, entre sculpture et photographie
A travers ce protocole particulier se développe une œuvre nomade et hybride qui se fonde sur l’esthétique de la diversité. Thierry Fontaine investit de cette façon à la fois le domaine de la sculpture au sens large, de l’objet à l’installation en passant par l’intervention et la performance, et celui du médium photographique, dont il exploite les différentes caractéristiques : son réalisme et sa fixité, mais aussi sa polysémie.
Les photographies de Thierry Fontaine suivent un protocole précis : réalisées en argentique, elles sont systématiquement prises en extérieur, dans des sites choisis mais qu’un cadrage serré empêche de localiser ; résultant d’une minutieuse recherche préalable, leur mise en scène rigoureusement conçue renvoie à de multiples références. Si elles semblent d’abord facilement lisibles, une attention plus approfondie révèle la pluralité du sens qu’elles recèlent.
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