Jean-Charles de Castelbajac
The Tyranny of beauty
Faisant suite à sa première exposition à Londres, «The Triumph of the Sign» ainsi qu’à son installation, Astronomy Domine sur le pont Neuf et suivant sa même obsession, Jean-Charles de Castelbajac propose «The Tyranny of Beauty» (la tyrannie de la beauté) à La B.A.N.K.
Depuis 40 ans, Castelbajac pratique le détournement et l’appropriation créant ainsi des passerelles d’une pratique à une autre, d’un signe à un autre pour provoquer le questionnement.
La tyrannie dont il est question est celle de l’insatiable besoin de plaire, du dictat de la jeunesse, de la quête de l’immortalité et du refus d’accepter les traces du temps.
Aux figures classiques des peintures de maîtres, Castelbajac ajoute jusqu’à l’oblitération des traits, des logos, des signes, des marques. Comme si crèmes et gélules ou autres artifices ouvraient les portes de la jeunesse éternelle et estampillaient les visages rayonnants de leurs copyrights indélébiles.
Ces peintures sont réalisées à l’huile selon les techniques ancestrales par des copistes chinois, réduisant à l’état de manufacture un des fleurons de l’art occidental. En faisant reproduire ces œuvres de notre patrimoine, l’artiste se réapproprie l’histoire ainsi que les images où la beauté était à l’apogée du raffinement et tend à montrer que tout le monde peut faire beau et bien comme le syndrome de Blanche Neige évoqué au travers d’une suite de tapisserie de Flandres.
critique
The Tyranny of beauty