L’exposition « The times they are a changing » à la galerie parisienne Loevenbruck dévoile les dernières œuvres de Bruno Peinado. Des œuvres peintes, sculptures et installations qui prônent une révolution douce fondée sur l’ouverture aux autres, le jeu, le bonheur de vivre et de créer ensemble.
The times they are a changing : les temps changent pour Bruno Peinado
Le titre de l’exposition, référence à la chanson The times they are a changing (Les temps changent) de Bob Dylan, a une double connotation. Tout d’abord, elle évoque l’étape de la carrière de Bruno Peinado dans laquelle l’exposition intervient. Cette dernière est en effet la première réapparition de l’artiste dans une présentation personnelle après une pause destinée à revenir aux fondements de sa création : le cadre de l’atelier, la recherche et l’expérimentation. Cette rupture a également favorisé un travail enrichi par les contacts avec les proches, les amis et des étudiants. En deuxième lieu, le titre est une allusion au contexte général dans lequel s’inscrit l’exposition : une période marquée par le repli sur soi, les revendications identitaires.
Contre le repli sur soi, ouvrir les frontières entre les styles et les cultures
Face à ce constat d’une tendance au rejet de l’autre, les nouvelles œuvres de Bruno Peinado affirment la nécessité d’ouvrir les frontières. Transposée dans le champ plastique, cette ouverture jette des ponts entre des registres, des médiums ou des styles a priori inconciliables. Peinture, sculptures et installations, abstraction et figuration, minimalisme et foisonnement se mêlent au fil du parcours. C’est aussi le clivage entre cultures savante et populaire, entre l’intime et le collectif ou encore entre le ludique et l’académique qui se trouve remis en question tout au long de l’exposition.
Tel un terrain de jeu, l’espace de l’exposition est envahi d’œuvres d’art semblables à des jouets ou de jouets sous-tendus de références artistiques et conceptuelles. Les Å“uvres plongées dans des tons pastel, en particulier un rose pâle, sont placées sous le signe de la tendresse, du dévouement et de l’enfance. Devant des tableaux couverts de motifs abstraits ou géométriques, le sol est parsemé de multiples sculptures et installations : un ensemble de classeurs supporte un piano miniature sur lequel trône un chat décoré de fleurs, un assemblages de formes multicolores évoque un jeu pour tout-petit, une forme grise aux contours grossiers est semblable à un gros animal en peluche…