L’exposition «The Past Is The Past» fait écho à celle qui avait conclu la dernière saison de la galerie Thomas Bernard – Cortex Athletico, intitulée «The Future Is The Future». Alors que celle-ci ouvrait sur l’avenir de la galerie, la nouvelle exposition opère un retour sur son histoire à l’occasion de son dixième anniversaire.
La galerie Thomas Bernard – Cortex Athletico revient sur son histoire
Des événements organisés par la galerie depuis son ouverture à Bordeaux en 2006 jusqu’à son déménagement à Paris sont passés en revue. Des expositions, concerts, projets liés à la danse, au théâtre, au cinéma et à la poésie sont non pas directement exposés mais suggérés. Les Å“uvres qui les évoquent directement ou indirectement ont en commun d’avoir fait partie de l’histoire bordelaise de la galerie Thomas Bernard – Cortex Athletico.
Est présenté un fragment de l’installation Heaven is a truck de Stéphanie Cherpin : une porte en bois peinte en bleu lacérée de traits gravés, qui font ressortir des teintes jaunes et noires. Cette pièce isolée, dans laquelle l’altération fait jaillir une beauté nouvelle, renvoie à l’œuvre à laquelle elle appartient. Un agglomérat de blocs de pierre, de portes en bois, de cordes, et de structures métalliques qui acquiert une certaine harmonie par sa composition et la peinture qui lui est appliquée. La pièce résume la démarche de Stéphanie Cherpin : trouver dans les matériaux et déchets de chantier et autres rebus de l’architecture sans charme des périphéries urbaines, les voies d’une esthétique.
Rolf Julius, Pierre Clerk, artistes emblématiques de la galerie
L’installation Swimming est une référence à un autre artiste important dans l’histoire de la galerie Thomas Bernard – Cortex Athletico : Rolf Julius. L’œuvre est constituée de deux bols remplis d’eau contenant chacun un haut-parleur relié par des câbles l’un à l’autre et à un lecteur CD. Elle illustre l’exploration de l’espace sonore et des techniques de diffusion du son menée par Rolf Julius, avec un intérêt constant pour la relation au monde naturel.
On retrouve également des Å“uvres d’Ignasi AballÃ, Jean-Alain Corre, Vincent Gicquel, Anita Molinero ou encore Sergio Verastegui. L’œuvre de Pierre Clerk est évoquée par le tableau intitulé Amarillo. Un rond traversé de formes géométriques et de lignes bleues et jaunes illustre le langage graphique et minimaliste du peintre, entièrement fondé sur l’abstraction. Au fil du parcours, les Å“uvres sont autant d’échos de moments fondateurs de la galerie qui jette un regard en arrière pour mieux poursuivre l’accompagnement de ses artistes désormais à Paris.