ART | EXPO

The Most Common Word

31 Août - 20 Sep 2013
Vernissage le 31 Août 2013

L'artiste présenté dans l’exposition «The Most Common Word» a décidé de vivre temporairement sans nom, et de créer des œuvres en évitant la fixation sur l’identité de la personne à l’origine de l'œuvre. Alors, existe-t-il quelque chose de stable dans notre identité? Et que reste-t-il à la fin de ces jeux de masques?

Gina Hillberg, Voin de Voin, Colin Chambers
The Most Common Word

Depuis quelques mois, à titre expérimental, l’artiste présenté dans l’exposition «The Most Common Word», a décidé de vivre temporairement sans nom, et de créer des Å“uvres en évitant la fixation sur l’identité de la personne à l’origine de l’Å“uvre.

Cette absence d’identification peut être considérée comme une performance en cours, qui existe plutôt dans son absence que par sa présence. En évitant les définitions habituelles (sexe, origine, âge, culture, etc.), l’artiste vise à explorer, sur le plan personnel et professionnel, le sens de ces définitions et la façon dont elles influencent notre identité, notamment afin de voir ce qui reste des Å“uvres lorsque ces définitions disparaissent. L’idée d’absence, très ancrée dans son travail, a pour but de déconstruire et d’éliminer les éléments qui composent l’identité, afin de s’approcher d’une hypothétique essence du sujet, ou de la personne.

Existe-t-il quelque chose de stable dans notre identité? La plupart des choses sont soumises aux choix individuels de nos jours, déclare l’artiste: «Il est loin d’être impossible de changer votre carrière, votre nom, votre sexe, votre apparence, en fonction de vos sentiments et de vos souhaits. Vous pouvez concevoir votre apparence en ligne comme dans la vie réelle, vous pouvez passer de l’autre côté de la planète, vous pouvez abandonner votre famille, et vous créer une nouvelle vie si vous le souhaitez.»

Que reste-t-il à la fin de ces jeux de masques? Qu’est-ce qui ne dépendrait pas de notre environnement et de notre choix? Ces questions motivent fondamentalement son travail. L’artiste effectue ses recherches sur divers aspects des représentations de nos vies: l’existence en ligne; la représentation d’une architecture sur un écran comparée à l’expérience physique de celle-ci; l’image parfaite du ciel par rapport à l’expérience réelle.

Ainsi, la série de collages Untitled, (-Beijing), (-Athènes), (-Paris), etc. (2013) explore la fascination pour les représentations idéales d’une ville sur les photos de cartes postales. Alors que la ville est retirée de l’image (découpée parmi une trentaine de cartes postales), seul le ciel lointain demeure, presque identique d’une ville à l’autre.

Between Our Eyes (2010) est une série photographique qui rassemble des images de profil extraites de sites de rencontres sur Internet. (Re)photographiées volontairement de trop près afin de les rendre non identifiables, elles sont floues, pixélisées. Au cours de ce travail l’artiste a développé une relation unique et personnelle avec chacune de ces images qui servent à séduire, à impressionner, à se déguiser en même temps. Il s’agit d’une invitation à l’ouverture du regard et de l’esprit sur la réalité de la représentation de soi,. Les moyens de cette représentation deviennent visibles: l’écran qui se trouve entre nos yeux et l’autre devient palpable, devant nous, des formes, des couleurs, des pixels, et à l’horizon, peut-être, quelqu’un — ou nous-mêmes, dans le reflet de notre désir de voir et d’identifier l’autre.

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