Communiqué de presse
Sara Barker, Michael Samuels
The Morning After the Big Fire
Les sculptures et les pièces murales de Michael Samuels (vit et travaille à Londres, UK) détournent le mobilier en formica des années 50-60, matériau symbole de l’essor économique et social de l’après-guerre. Entièrement réalisées à partir d’éléments de mobilier de couleurs vives, récupérés ou achetés sur Ebay (tables, chaises, plateaux…), parfois augmentées de sources de lumière domestiques (lampes, ampoules…), ses constructions, entre merzbau et architectures totémiques, explorent les frontières entre objets et espace, présence et absence, abstraction et narration.
Des pièces détachées issues de chaises, tables et autres mobiliers courants, articulées et empilées dessinent d’hétéroclites ensembles dont l’équilibre semble précaire. Des pieds de table détachés de leur fonction initiale flottent dans l’espace, des agencements formels faits de plateaux et tiroirs ne sont pas sans rappeler, façon recyclage constructiviste, le style des Tatlin, Pevner et autres Gabo, les agencements chromatiques d’un Laslo Moholy-Nagy.
Une étonnante approche de la sculpture à laquelle feront écho les fragiles volumes dessinés par Sara Barker (vit et travaille à Glasgow, UK). Inspirée du quotidien ou de sources littéraires, l’œuvre de cette jeune artiste se caractérise par l’utilisation de matériaux pauvres issus de la société de consommation et du monde urbain : carton, bois, tissu, etc.
Quant à l’énorme présence du vide, autrement dit de l’absence, dans sa manière de faire de la sculpture, on pourrait y voir une référence au boson de Higgs, cette (anti)matière devenue le Graal de tous les chercheurs réunis autour de l’accélérateur de particules de Genève…