The Goodfather

Communiqué de presse
Pierre Weiss
The Goodfather

La galerie ColletPark présente une nouvelle proposition de Pierre Weiss pour le Horse Trailer Studiolo intitulée The Goodfather (2009).
Pour ce travail spécifique, Pierre Weiss s’est intéressé à la séquence culte de la tête tranchée du cheval dans le film The Godfather (1974) de Francis Ford Coppola.

Pour The Goodfather, le petit film de Pierre Weiss, la réappropriation filmique passe par une déconstruction de la scène du film de Coppola en tant que médium physique.

L’artiste renforce l’intensité dramatique et l’oppression de la mise en scène par un travail de morcèlement des séquences et une réorchestration complète de la bande son originale du film, couplée au rythme cadencé d’un chemin de fer.

Le trailer de Pierre Weiss atteint son apogée lors de la confrontation du protagoniste avec la tête sanglante de son cheval, déposée sous les draps de son lit, une confrontation macabre qui marque le délitement de la scène par une substitution du cri d’horreur éraillé du personnage en un cri d’horreur opéresque.

Petite notice à l’usage des débutants en équitation de Pierre Weiss
Le studiolo horse trailer est un espace quasi non pénétrable dans l’espace de la galerie. Conçu et construit par ColletPark.
Un objet, quel qu’il soit, qui appelle à la confrontation est un obstacle à franchir, pour moi. A partir du moment où je me confronte à cela, cet obstacle entre dans ma tête. Alors, je m’y investis pour m’en extraire. L’image du film est projetée du Studiolo, elle en sort. Le Horse Trailer se veut une tête pensante. La scène de la tête de cheval coupée dans le lit du Godfather de F.F. Coppola, je l’ai remontée (désarticulée).

J’ai changé le son, j’ai découpé et doublé l’image à chaque 27e seconde, et irrégulièrement triplé. Ainsi, l’homme réagit de manière saccadée, extrêmement saccadée. Il est terrifié à la vue de l’objet aimé (son cheval de course) décapité, terrifié à en perdre sa voix. Il se met à crier comme une femme. Il devient une femme qui crie. Il devient un castrat. On coupe la tête de son cheval aimé, on lui coupe les couilles. A tout cela et à beaucoup plus répondent un quadruple autoportrait de la bête et une table pointue.