Thomas Lerooy
The garden of exile
La Galerie Nathalie Obadia présente la première exposition personnelle de Thomas Lerooy en France.
Artiste belge né à Roeselare en 1981, Thomas Lerooy élabore au travers de ses dessins et de ses sculptures un univers fantastique qui invite le spectateur à pénétrer les frontières intimes de l’être humain, exploitant les zones d’ombres et les failles qui constituent ses limites physiques et mentales. Chaque oeuvre est une invitation au questionnement métaphysique où l’artiste évoque avec beaucoup d’ironie les thèmes de la création, du désir, de la mort.
L’oeuvre de Thomas Lerooy est peuplée de créatures étranges et de symboles de la mort. Ses dessins célèbrent la tradition de l’esthétique dans la lignée de Léonard de Vinci et Michel-Ange, mais ses vanités rappellent celles du XVIIe siècle auxquelles s’ajoutent un humour grotesque et macabre à la James Ensor, Félicien Rops ou Antoine Wiertz.
Comme James Ensor aux autoportraits avec «tête de mort», ou les prostituées de Félicien Rops qui s’accouplent avec des squelettes, Thomas Lerooy transforme par exemple la tête de la Joconde en tête de mort et ses visages impassibles sont rongés par des failles érotiques, ou des failles du cortex frontal, qui menacent d’engloutir à tout moment le peu de cerveau qui reste.
Les dessins et sculptures qui sont présentés dans l’exposition font partie du questionnement de l’artiste sur les voies et issues de la création. On y retrouve son humour noir et son sens de l’absurde. Car pour Thomas Lerooy, l’artiste est le médiateur entre l’être humain, et son monde intérieur luxuriant prolifère à l’extérieur même de la structure du corps.