Hannah Collins
The Fragile Feast
A la suite d’une série de conversations avec Ferran Adrià – le fondateur du restaurant elBulli – sur le thème de l’importance de s’approvisionner en produits naturels, avec une qualité haut de gamme, Hannah Collins a entrepris un voyage à travers l’Europe, l’Amérique Latine et le Japon pour retracer l’itinéraire d’une trentaine de produits de base depuis leur origine jusqu’à la cuisine d’Adrià .
La mémoire et le contexte sont les clés pour comprendre les créations de ce chef, comme on peut le déceler dans les images issues de ce voyage culinaire. Les photos capturent ainsi le lieu d’origine, le processus de transformation et la préparation dans la cuisine de chacun des ingrédients, dont la plupart sont produits par de petites entreprises familiales.
En illustrant la création de 35 plats par le chef catalan ces photographies dressent ainsi le portrait des anémones de Cadix, du kudzu japonais, du miel des abeilles nomades d’Italie ou des pins des Pyrénées, entre autres matières premières issues d’une grande diversité géographique. Dans ce processus, ces mets régionaux délicats sont assimilés à un langage culinaire beaucoup plus large.
Ainsi, ces photographies visent à nous faire comprendre que le produit que nous mangeons a une histoire, plutôt que de s’attarder sur la composition et la technique servant à l’élaboration d’un plat.
L’enjeu est de mettre à jour les coulisses de chacun de ces ingrédients, et de remonter jusqu’à ses origines. Chaque produit vient d’un territoire bien particulier et reflète les gens qui l’ont travaillé pendant plusieurs années, souvent avec des techniques ancestrales transmises de génération en génération.
critique
The Fragile Feast