Communiqué de presse
Federico Solmi
The Evil Empire
The Evil Empire est une vidéo d’animation irrévérencieuse dont l’histoire se déroule en 2046 au cœur du Vatican. Le personnage central est le Pape Urbain LXIX, un jeune homme qui ne peut se défaire de sa soumission à ses pulsions sexuelles…Il est en quelque sorte l’incarnation de tous les vices du 21ème siècle : orgie, violence et soif de pouvoir ont infecté le cœur de la citadelle papale. Les mécanismes de la culture américaine et de la starification font l’objet de cette vidéo. En une sorte d’écho à la Société du spectacle, Federico Solmi projette l’humanité dans un avenir inquiétant ou chacun se voit jouer son propre rôle. Dans un même temps, il rejoue des moments forts de l’histoire de l’Art en dressant le portrait de la folie à la manière de Gérôme Bosch ou Goya, ou encore Antonin Artaud avec : Pour en finir avec le jugement de Dieu faisant le portrait d’une Amérique guerrière obsédée par un désir de domination du monde.
Solmi est un observateur infatigable de la frénésie des grandes métropoles qu’il retranscrit dans ses vidéos, dessins et installations où le monde de l’art côtoie les icônes de la culture populaire. Les contradictions de la société contemporaine sont au coeur des travaux de Federico Solmi, qui dresse un portrait cynique de la quête de pouvoir, de l’emprise des sociétés sur les individus et de la vie quotidienne. En brouillant toutes les références, il crée un univers chaotique où l’absurde domine. Dans toutes ses vidéos et installations, les références cinématographiques ou télévisuelles sont nombreuses et sont associées à la fascination de Federico Solmi pour les manifestations ou représentations de la sexualité, ainsi les personnages sont hypersexués de King kong au Pape en passant par Rocco Siffredi.
Pour réaliser ses vidéos, Federico Solmi crée plus de 1 000 dessins qu’il anime ensuite à la manière d’un flip book, revenant ainsi au premier stade du dessin animé. Le procédé utilisé par Federico Solmi est à la fois très traditionnel et en même temps révolutionnaire puisque l’artiste confie son story-board à Russel Lowe, qui a pour lourde tâche de l’animer en 3D. Ensuite, Federico Solmi imprime ce travail comme une série de cadres et à partir de ces impressions, il commence à dessiner. La série de dessins obtenus est ensuite numérisée et montée. Non sans rappeler les dessins d’Henri Michaux dans la répétition du geste et le grattage ou encore Jean Dubuffet qui voit l’homme profondément aliéné à la réalité et qui dénonce cette culture, institutionnalisée, publicitaire, qui prévaut.
critique
The Evil Empire